Séminaire à Galliate "Le socialisme au temps de la mondialisation"

Publié le par Presence Sud Europe

René Maret -secrétaire de la section de Milan récemment jumelée avec celle de Roquefort- nous transmet  la traduction du premier compte rendu du porte parole d'une des huit associations politiques qui ont participé au premier séminaire à Galliate le 18 courant. Les  traductions des autres comptes rendus nous parviendront ces prochains jours et nous les mettrons en ligne .

Premier compte rendu du séminaire qui a eu lieu à Galliate le 18 octobre.

"Un séminaire inter régional du Nord Ouest de l'Italie de politique et d'action sociale a eu lieu à Galliate avec la participation de huit cercles et associations de tendance socialiste.

Thème :" Le socialisme au temps de la mondialisation". Un premier bilan et quelques propositions concrètes.

L'initiative lancée par plusieurs associations politiques et culturelles du Piémont et de la Lombardie toutes ralliées, d'une façon ou d'une autre à l'inspiration historique du socialisme libéral, libertaire et surtout démocratique se situe évidemment à l'extérieur du périmètre des partis de gauche et du centre gauche existant actuellement et certes n'aspire pas à préfigurer des actions collatérales incohérentes ou ingérences velléitaires avec ceux-ci.
L'exigence au départ est au contraire celle de la méthode. Ouvrir de nouveau la boîte (usée) à outils conceptuels, idéaux, historiques jusqu'à présent à disposition. Vérifier leur aptitude à analyser la réalité de la société actuelle. Éventuellement prospecter l'acquisition de nouveaux instruments d'expérimentation et surtout des modèles interprétatifs adéquats.

En somme il s'agit de reprendre la grande leçon des classiques de la pensée sociale qui en fait est toujours celle de se doter de la capacité de comprendre le cours des choses et non de surnager sur celles-ci, de formuler des hypothèses sur des phénomènes socioculturels afin de faire, comme pour les sciences naturelles, des prévisions raisonnables sur leur devenir. Prémisse, cette dernière, inéluctable pour ceux qui ne veulent pas se limiter à connaître le monde , mais bien au contraire qui espèrent le changer.
Il faut savoir décider si la politique est encore cette activité humaine qui pense pouvoir connaître, prévoir et décider pour changer les événements ou bien au contraire doit se limiter à les enregistrer en fatalisme résigné qui anéantit le future dans la réitération du présent et qui déforme le passé en improbable caricature du présent.

Si ceci est l'immense défit culturel et politique pour tous les partis et les forces qui en Europe et dans le monde s'identifient au socialisme, cela apparaît encore plus urgent pour l'Italie où le collapsus électoral a touché impitoyablement toute la gauche, modérée et radicale, et surtout là où il résulte évident la perte de ses racines sociales et de son hégémonie culturelle, voire sa propre capacité de perception d'identité.
Le séminaire s'est proposé de commencer à affronter des méthodes de travail et des thèmes, d'ouvrir une première, même minime, base d'échanges libres et exempte de préjudices d'appartenance. Dans laquelle, finalement l'on finisse de p
âtir l'impertinente et puérile demande (avec la réponse déjà incorporée ou sous entendue pour chacun ) "qui est coupable de tout cela? " et que l'on commence au contraire à analyser réellement ce qui s'est passé et comment, qu'est ce qui pourrait être utile pour reprendre le chemin interrompu.
Cependant, si l'on ne veut pas rester dans une dimension purement théorique, si l'on ne veut renvoyer à temps indéterminés les premières réponses qu'il faudra donner tôt ou tard, un effort d'imagination est aussi nécessaire, le scandale d'une proposition immédiatement à épandre sur la scène politique du présent.
Faillible, certes, probablement velléitaire, mais d'une manière ou d'une autre de passer du monde des idées à celui des choses, ou, si l'on préfère revenir à marcher les pieds sur terre et les yeux vers le ciel et non pas toujours l'inverse.

Alors, pourquoi ne pas essayer de lancer, dans tous les sièges institutionnels et avec tous les moyens possibles, la proposition qu'aux prochaines élections européennes de 2009 ,TOUS les partis qui sont dans le groupe parlementaire du Parti Socialiste Européen, puissent se présenter avec ce m
ême symbole dans tous les pays de l'Union? Et pourquoi pas présenter réciproquement des candidats dans les divers pays respectifs? et si ceci s'avère impraticable pour certains ou pour tous, pourquoi ne pas le proposer au moins en Italie de telle manière à donner un signal clair pour ceux qui en font parti ou pour ceux qui pourront faire parti du Parlement européen et qui voudraient s'inscrire au même groupe socialiste européen?


" Possible - se demandait Virginia Woolf- que la vie soit toujours alarmante, imprévisible, inconnue... que m
ême pour les personnes en âge mûr ce soit toujours le saut dans le vide? "
Peut-être, être de gauche aujourd'hui cela signifie se reconna
ître en cette constatation prophétique , douloureuse mais aussi audacieuse et très humaine de la grande Virginia."


La situation de la gauche italienne doit nous interpeller à double titre en tant que frontaliers nous devons répondre prioritairement en tant que démocrates nous devons être sensibles au danger que représente le gouvernement Berlusconi. Combattre la droite berlusconienne et sarkoziste voilà un défi et un programme pour nos sections jumelles! L'union européenne et les élections européennes nous offre le cadre et le moment pour nous mettre en action!

V.L-H





Publié dans Jumelages

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