30 ans après la déclaration de Venise et si L'UE osait l'ouverture
Il y trente ans la déclaration de Venise du 13 juin 1980 ( lire le texte) marquait la première prise de position véritablement officielle et forte politiquement de l’Europe.
Les Etats membres se prononcaient pour :
- la reconnaissance du droit à l’autodétermination des Palestiniens "Le peuple palestinien, qui a conscience d’exister en tant que tel, doit être mis en mesure, par un processus approprié défini dans le cadre du règlement global de paix, d’exercer pleinement son droit à l’autodétermination."
- la fin de l’occupation israélienne ;
- l’illégalité des colonies juives et des actes de lois modifiant le statut de Jérusalem ;
- la nécessaire implication de l’OLP dans les négociations de paix.
"Israël/Palestine:L’Europe a raison depuis 1980" Lire l'article sur Presseurop ou l'original du New York Times"When Europe Spoke Out on the Mideast".
Les derniers évènements (l’assaut lancé par l’armée israélienne contre la '"Flottille de la liberté", qui acheminait vers Gaza de l’aide et des militants pro palestiniens et qui s’est soldé par la mort d’une dizaine de passagers à bord du navire turc Mavi Marmara) ont été condamnés dans la presse européenne:Une bavure qui éloigne Israël de l’Europe.
Cependant certaines voix s'élèvent pour proposer des solutions qui méritent réflexion car elles sont courageuses, ouvertes et à contre-courant du repli sur soi qui à terme ne peut que mener l'Europe à sa perte.
"Alors que, suite notamment à la crise économique, la tentation du repli se fait sentir en Europe, le moment est peut-être venu pour elle de faire preuve d’audace et de lancer une initiative qui bouleverserait la donne chez elle, au Moyen-Orient et au-delà : proposer l’adhésion pleine et entière à l’Union à la Turquie et à Israël, ensemble, d’ici les cinq prochaines années. L’intendance suivra." Gian Paolo Accardo propose la Turquie et Israêl dans l'UE
"L’Europe solidaire et fraternelle est devenue l’Europe des égoïsmes d’Etat et du citoyen. Certains hommes politiques, de la droite surtout, ont joué sur la peur, en ont fait une industrie électorale. L’économie européenne s’est développée en partie grâce à la main d’œuvre étrangère, c’est-à-dire à l’immigration. Rares sont les responsables politiques qui le reconnaissent et rendent hommage à ces populations venues d’ailleurs. Aujourd’hui, ce sont les enfants de ces millions d’immigrés qui posent problème. Que faire de ces Européens à la peau mate, noire ou métisse ? Comment apprendre à vivre avec une autre culture, une autre religion ?"
Tahar Ben Jelloun signe un article "Ce n’est pas le moment de se renfermer"
Lors de l'UPPdu 30 novembre 2009 "D'une rive à l'autre,l'Euroméditerranée en questions"