Faut-il attendre quelque chose du sommet de la zone euro du 23 Octobre

Publié le par Presence Sud Europe

A la veille du sommet de la zone euro du 23 Octobre les dirigeants européens "agissent de manière tellement irrationnelle que le résultat de la réunion la plus importante depuis le début de la crise reste complètement incertain."

 

En témoigne la rencontre de Merkel et Sarkozy à Francfort, le 19 octobre. "Les participants à la rencontre parlent plutôt d'une soirée mémorable. Merkel et Sarkozy se sont ouvertement disputés."

 

Est-ce la fin de l'Europe fédérale?

Berlin et Paris sont devenus le centre de l'Europe. Bruxelles n'est plus que l'intendance. L'idée "fédérale" ne reflétant plus vraiment la réalité.

C'est une évolution que les petits pays auront toujours du mal à accepter. En témoigne la proposition néerlandaise de créer un nouveau poste de Commissaire, qui serait chargé de superviser les budgets des pays en en difficultés ayant recours au Fonds européen de stabilité financière."

 

Schuldenpolitik: Die Rettung des Euro ist zum Vabanque-Spiel geworden

Pour der Freitag Sarkozy et Merkel jouent à la "roulette européenne" avec le sauvetage de l'euro.

 

D'autres ne cachent pas leur inquiétude face à l'émergence d'une Europe à "deux vitesses". Les pays de la zone euro et les autres.C'est le cas de la Suède qui n'appartient pas à la zone euro. Dans une tribune publiée par la Frankfurter Allgemeine Zeitung, Anders Borg et Carl Bildt, respectivement premier ministre et chef de la diplomatie, dénoncent "l'émergence d'une nouvelle division" entre pays européens. Il est intéressant de constater à quel point les Britanniques, étrangers à la zone euro, sont indifférents à ces efforts en vue d'une plus grande intégration à dix-sept. De plus en plus eurosceptique, le gouvernement Cameron ne paraît guère se soucier que Londres puisse être écarté de la prise de décision économique sur le continent.

 

 La dernière charge des agences de notation

"A quelques jours du sommet européen qui s’annonce “décisif” pour la zone euro , les agences de notation ont dégradé ou menacé de dégrader la note souveraine de l’Espagne et de la France et celle des banques italiennes."

Logo – Mediapart, Paris

"En avertissant publiquement la France, Moody's donne des arguments à la spéculation pour se déchaîner. Les prophéties auto-réalisatrices des financiers pourraient à nouveau se concrétiser, entraînant à son tour la France dans une spirale incontrôlée."

Si la France venait à perdre son AAA , c'est le Fonds européen de stabilité qui serait à terme menacé.

 

Nous payons le fait qu'aucune mesure structurelle n'ait été prise depuis 2008:La spéculation a encore de beaux jours. Même si le 18 octobre le Parlement Européen a enfin adopté un texte préparé par l'écologiste Pascal Canfin pour lutter  et

 "contrer la spéculation contre les dettes publiques, l’UE interdit les « CDS souverains à nu"un des instruments favoris des spéculateurs qui déstabilise la Grèce depuis 2010!

 

"Nous assistons à l’autodestruction de la politique. Les dirigeants ne font plus de politique. Faire de la politique, qu’est-ce que c’est ? C’est en premier lieu concevoir des règles, élaborer des lois et les faire appliquer. En l’occurrence empêcher les spéculateurs de spéculer. Il ne s’agit pas pour les Etats de se mettre à spéculer contre les spéculateurs. Or, le fonds de sauvetage ne fait pas autre chose. C’est un rempart contre les spéculateurs appelé à s’élever sans cesse au même rythme que le risque induit par la spéculation.Deux mille milliards [le montant auquel pourrait être porté le Fonds européen de stabilité financière] ne seraient-il pas trop peu ? Peut-être envisagera-t-on de doubler ce chiffre lors d’un prochain sommet européen, dans quatre semaines ? Peut-être existe-t-il un moyen de renforcer encore davantage ce "levier", comme on l’appelle. Une telle logique est absurde." Lire l'article complet sur Presseurop "Crise de la zone euro Il est temps de faire de la politique"

 

 

 

La politique a oublié les citoyens.

  

Après deux jours de grève générale et de combats de rue, la Grèce semble tous les jours un peu plus près du précipice.

"La Grèce est un pays divisé : d’un côté, les responsables politiques, banquiers, évadés fiscaux et barons des médias qui soutiennent la réforme culturelle et sociale la plus violente que l’Europe occidentale ait jamais vue, de l’autre, la vaste majorité du peuple grec. La rupture paraissait évidente hier lorsque près de 500 000 personnes sont descendues dans les rues pour participer au plus grand mouvement de contestation de l’histoire du pays.

La tentative du gouvernement de créer une division entre les fonctionnaires (décrits comme une classe de fainéants corrompus) et les salariés du privé, a échoué. Tout ce que le gouvernement Papandreou a réussi à faire, c’est remplacer la vieille opposition droite-gauche par celle des élites contre le peuple." Lire l'article complet Le cynisme des élites grecques.

 

 

En conclusion  vous pouvez aussi ré-écoutez  l'émission de France-inter ce matin avec Stiglitz et Chavagneux d'Alternatives économiques.

 

V.L-H

 

 

Publié dans Matiere a penser ...

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